• Harcèlement : la honte change de camp

    Harcèlement : la honte change de campCommuniqué de Ensemble !

     L’enquête de Médiapart et France Inter nous a révélé hier les nombreuses agressions sexistes perpétrées par le député Denis Baupin, par les voix de huit femmes membres ou ex-membres d’EELV. Une pétition de journalistes, il  y a un an, avait dénoncé ces comportements trop fréquents de la part des hommes politiques. Il faut que cesse l’impunité  des coupables de violences sexuelles, qu’il s’agisse de harcèlement, d’agression ou de viol.  De tels comportements sont inacceptables et ne doivent plus être minimisés.  Les coupables ne doivent plus exercer leur mandat.

    Nous saluons et remercions tout d’abord ces femmes qui ont eu le courage de prendre la parole pour dénoncer ces actes.

     Depuis l’affaire DSK, nous savons toutes et tous que le monde politique est le théâtre de comportements sexistes et de violences sexuelles régulières, pour la plupart impunies. La domination masculine s’exerce dans toutes les sphères de la société, et celle-là à plus forte raison, structurée par des enjeux de pouvoir et où les hommes sont ultra majoritaires.

     Les femmes « s’adaptent » à cette situation inacceptable, parce qu’elles ne peuvent se battre seules, parce que ce type de comportements est difficile à prouver, parce qu’elles craignent de perdre leur poste ou de détruire leur image politique.

     À cela s’ajoute que le sexisme, présent partout, est souvent passé sous silence, plus facilement excusé quand il s’agit d’hommes puissants, alors que la condamnation n’attend pas quand il s’agit d’hommes issus de minorités comme nous l’avons vu à Cologne. Toute violence sexiste doit être également punie.

     La parole des femmes victimes de harcèlement ou de quelque violence sexuelle que ce soit doit être écoutée et nous espérons que ces témoignages permettront de changer la donne afin que les victimes ne soient plus perçues comme coupables et qu’elles puissent porter plainte sans avoir peur des représailles, sans avoir à subir en plus le doute et les accusations de leur entourage. Une femme victime de violences l’est toujours PAR et À CAUSE de son agresseur et de personne d’autre.

     DSK, Tron, Baupin... Le cas n’est pas isolé et c’est tout le monde politique, et évidemment toute la société, toujours patriarcale, qu’il faut changer. Mais les élu.es, en tant que représentant.es de l’État et des citoyen.n.s doivent être exemplaires.

     Il faut que cesse l’impunité des hommes politiques coupables de violences sexuelles, qu’il s’agisse de harcèlement, d’agression ou de viol, et que ces derniers ne puissent plus exercer leur mandat car de tels comportements sont inacceptables et ne doivent plus être minimisés.

     Il est temps de donner un grand coup de balai dans cette sphère poussiéreuse par son archaïsme et que les femmes soient considérées comme des égales et non comme des objets.

     C'est pourquoi Ensemble ! appelle au rassemblement devant l'Assemblée nationale mercredi 11 mai à 18h30. 

    Le 10 mai 2016.

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