Solidarité avec le peuple grec à Aubenas ce soir

A l'occasion de la semaine de solidarité internationale avec le peuple grec, une centaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi à Aubenas à l'appel d'Ensemble !, du Parti communiste français et du Parti de gauche, soutenu par EELV. Etaient également présents, Le POI de même que des syndicalistes de la CGT, CNT et Solidaires.

Il s'agissait du 5e rassemblement depuis le 4 février.

Les différentes organisations ont pris la parole.

Intervention d'Ensemble ! Ardèche méridionale

Nous nous retrouvons ce soir pour la 5^e fois depuis début février. Nous savions depuis fin janvier que l’échéance de fin juin serait compliquée, voir décisive pour le pouvoir grec.

Les négociations se poursuivent ce soir au niveau de l’Eurogroup entre deux sommets européens mais il y a peu d’espoir pour une issue positive pour le peuple grec. Un accord serait en voie de conclusion mais à quel prix ?

Depuis 5 mois, la Grèce résiste, résiste encore, résiste toujours au diktat de la Troïka, aux exigences du FMI, de la BCE et de la Commission. Pour paraphraser le slogan d’Occupy Wall Street, ce petit pays qui ne représente que 2 % du PIB de l’UE doit affronter les 98 %.

Depuis le début, l’attitude des dirigeants allemand et français, Angela Merkel et François Hollande a largement pesé sur les autres partenaires, ils ne veulent rien céder au gouvernement grec et desserrer l’étau sur le peuple grec. Et, ce ne sont pas les légères inflexions récentes d’Hollande qui vont contribuer à modifier la donne.

Depuis 5 mois, l’UE révèle son vrai visage, celui du dogme néolibéral, celui du capitalisme qui opprime et exploite les peuples.

Face à la Troïka, le gouvernement grec a fait des concessions importantes. Il faut bien l’admettre. Les lignes rouges sont en train d’être franchies. Mais que pouvait-il faire seul ?

Ce soir, c’est au peuple grec que nous pensons. Ce peuple qui souffre depuis 5 ans et auquel les institutions internationales veulent administrer un nouveau remède aggravant.

Plus que jamais, nous devons exprimer, renforcer notre solidarité avec le peuple grec.

Ladite Troïka (en fait les classes dirigeantes européennes) paraît divisée sur la manière de tuer l'expérience Syriza : soit l'étrangler le plus vite et le plus sauvagement possible ; soit l'asphyxier progressivement, en conduisant de concession en concession le gouvernement Tsipras à la capitulation, et/ou désaveu populaire.

Il semble que la deuxième tactique l'emporte pour le moment.

Compte tenu du rapport de force fortement défavorable aux Grecs, tout se joue sur le facteur confiance maintenue ou non entre le peuple et le gouvernement.

Depuis 5 mois, Ensemble ! ne ménage pas ses efforts sur l’ensemble du territoire français pour organiser cette solidarité et y compris par une solidarité concrète. Une nouvelle délégation d’Ensemble ! est partie ce jour à Athènes.

Le contexte d’atonie social français ne favorise pas les mobilisations de masse. Il y avait 10 000 personnes à Paris et à Berlin samedi dernier, 1 millier à Rome quand ils étaient 100 000 à Londres. Globalement le compte n’y est pas… et on ne peut que déplorer l'extrême insuffisance de la mobilisation internationale.

Notre tâche en France est double :

* Lutter contre le gouvernement et les banques françaises ainsi que la troïka.

* Informer lucidement sur nos estimations de l'évolution des événements en cours sans rien cacher.

Nous devons :

· poursuivre notre solidarité avec le peuple grec,

· utiliser le rapport intermédiaire d’audit,

· valoriser les expériences autogestionnaires et/ou de solidarité active qui se développent en Grèce.

La semaine dernière, le rapport intermédiaire de Commission pour la Vérité sur la Dette publique grecque a rendu ses premières conclusions. Elles sont accablantes et mettent en exergue le caractère illégal de la dette vis-à-vis du FMI et la BCE. Elles pointent les nombreuses irrégularités comme la falsification des comptes de la dette publique pour masquer la crise bancaire en 2009. La dette grecque doit être annulée purement et simplement et pas seulement une renégociation ultérieure comme le défend Hollande.

La dignité du peuple grec vaut plus qu’une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable !!!